■ Objet :
La loi Madelin du 11 février 1994 a pour objet de favoriser les conditions d'existence et d'activité des entreprises
individuelles et de simplifier les formalités administratives.
Elle offre par ailleurs la possibilité de déduire du bénéfice
imposable - bénéfices non commerciaux (BNC) ou bénéfices industriels et
commerciaux (BIC) - les cotisations versées chaque année pour se constituer un
complément de retraite par capitalisation ou acquérir des garanties de
prévoyance et d'assurance complémentaire maladie ou mutuelle santé (Art.41)
Elle rapproche enfin le régime fiscal de la protection sociale
des entrepreneurs individuels de celui des salariés
■ Les principes de la loi Madelin
Défiscalisation des cotisations de prévoyance et retraite et fiscalisation des
rentes et pensions liées.
Déductibilité des cotisations pour les indemnités journalières en arrêt de travail, les
rentes d'invalidité et d'éducation, la pension de conjoint, l'assurance
complémentaire ou mutuelle santé et la retraite par capitalisation.
En contrepartie les prestations sont imposables à l'exception des
prestations d'assurance complémentaires santé.
Les indemnités journalières sont prises en compte dans la détermination du
bénéfice imposable.
Les rentes versées au titre de l'invalidité ou du décès sont
à déclarer dans la catégorie des pensions et rentes viagères.
■ Condition d'accès
Etre à jour de ses cotisations aux régimes obligatoires d'assurance maladie et
vieillesse.
Pour bénéficier des avantages fiscaux de la loi Madelin, il faut adhérer à un
contrat collectif souscrit par une association comportant au moins 1000 membres
exerçant ou ayant exercé une activité non salariée non agricole.
La loi Madelin et ses décrets d’application précisent les caractéristiques des
contrats dont les cotisations sont déductibles :
- contrat d’assurance vie, collectif, souscrit par une association regroupant au
moins 1 000 adhérents TNS avant
la souscription des contrats “ loi Madelin ”,
- cotisations présentant un caractère régulier, tant en montant qu’en
périodicité,
- aucune liquidation des droits acquis avant l’âge normal de départ à la
retraite sauf en cas d'invalidité rendant l’adhérent incapable d’exercer
une profession ou de cessation d’activité du faisant suite à une liquidation judiciaire,
- Lors du départ à la retraite, la liquidation des droits s'effectue exclusivement sous la
forme d’un supplément de retraite viager réversible ou non.